Icila (26/03/2019 - 13:21:40) De vieux liens sans un endroit très joli que je connais bien.
Azure (27/03/2019 - 14:35:38) Fascinants tous ces serpents d’eau, très belle photo
Victorserge (29/03/2019 - 14:36:45) Voilà, j'ai retrouvé de poème d'André Velter qui parle de la vie.
La grande colère des généreux
La terre nourricière est un foutoir sans nom, plein de suc et de sève, et de charniers et de sources, de festins et de fleurs.
Personne ne doute de la férocité qui rôde dans les marais, dans les clairières, dans les prairies. Silence trompeur, calme propice aux fièvres.
Il y a sous les fougères et les mousses d'infinies embuscades qui entretiennent le carnage et les noces. Il y a toute une fécondation de meurtres dans les flaques, toute une copulante dévoration dans la paille et le grain.
Il y a cette besogne sanglante qui mange les écorces; cette fureur de crocs et de becs, de sabots et de griffes, de plumes et de venin qui jouit d'un trop plein de vie, qui épuise les saisons, qui féconde la mort.
La création se vit d'abord au ras du sol; avec l'humus et la boue, le sable et la cendre.
C'est une pâte qui lève à l'ombre; un prodige composé de ce qu'il décompose, une alchimie qui n'accepte que de l'or pourrissant.
Le temps est le premier levain des ripailles immuables, des rudiments des enfouissements, des gésines enchainées jusqu'à la nausée.
Tout déborde sous un vent de pollen; tout jaillit d'une fange éphémère; tout renaît dans un champ de dépouilles.
La terre nourricière nourrit à l'aveuglette, mais avec l'intuition du grand nombre le goût fertile et moite d'un éternel retour, le sens charnel des multitudes.
Noufloca (31/03/2019 - 10:17:17) Après le pont de singe, voilà ce qu'il y a dessous ? Des racines ? Des serpents oui... Belle prise de vue en tout cas.
Vie, vie, vie, vie!